Craindre Dieu — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Craindre Dieu

Craindre Dieu, c’est le tout de l’homme

Dans les profondeurs de notre être se trouve Dieu qui nous ordonne de vivre et d’être. Mais nous ne Le découvrons pas simplement en découvrant notre être.

Craindre Dieu, c’est le tout de l’homme

 

Dans les profondeurs de notre être se trouve Dieu qui nous ordonne de vivre et d’être. Mais nous ne Le découvrons pas simplement en découvrant notre être.

En nous ordonnant de vivre, Il nous ordonne aussi de vivre d’une certaine manière. Son précepte n’est pas simplement que nous vivions d’une façon ou de l’autre, mais que nous vivions bien et, en fin de compte, que nous soyons parfait, en vivant en Lui.

Ainsi, dans les profondeurs de notre être, Il a mis la lumière de la conscience qui nous indique la loi de la vie. La vie n’est pas telle si elle ne se conforme pas à cette loi qui est la volonté de Dieu. Vivre d’après cette lumière, c’est le tout de l’homme, par là il parvient à vivre en Dieu et par Dieu. Eteindre cette lumière par des actes contraires à cette loi, c’est profaner notre nature, c’est devenir infidèles à nous-mêmes, c’est faire de Dieu un menteur.

La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse.

La sagesse est la connaissance de la Vérité dans sa réalité la plus intime, l’expérience de la Vérité, atteinte à travers la Vérité de notre propre être moral – la sagesse connaît Dieu en nous-mêmes et nous-mêmes en Dieu.

La crainte qui est le premier pas vers la sagesse est celle d’être infidèles à Dieu et à nous-mêmes, d’avoir jeté notre vie aux pieds d’un faux dieu.

La crainte du Seigneur, qui est le commencement de la sagesse, est donc la reconnaissance du mensonge qui se trouve dans notre main droite (Es 44,20).

La solution du problème de la vie, c’est la vie elle-même. On n’atteint pas la vie par le raisonnement et l’analyse, mais avant tout en vivant. Car à moins d’avoir commencé à vivre, notre prudence n’a pas matière à s’exercer ; et à moins d’avoir commencé à échouer, nous n’avons nul moyen de parvenir au succès.

 

Thomas Merton, les chemins de la joie (extraits).

Traduction par une moniale Bénédictine du Mont-Olivet, Plon Editeur (1961), (P. 17 à 20).