17 juin Fête du Bienheureux Père Cassant
Bienheureux Père Cassant. (Source site abbaye Notre-Dame du Rivet)
La prière - La nature école de contemplation
Bienheureux Père Cassant. (Source site abbaye Notre-Dame du Rivet)
La prière
Depuis son plus jeune âge, Joseph Cassant aime prier, et il prend le temps de prier. Il prie par instinct, poussé par le désir d’aimer, de rencontrer Dieu. Il n’a pas écrit de méthode de prière, ni « étudié » la question, ni offert de témoignage écrit concernant ses expériences de la prière... Avec quelques-unes de ses notes, nous pouvons déterminer ce que fut la prière pour lui, elle fut toujours un moment de bonheur ! Lecteur et ami du Bienheureux qu’il en soit ainsi pour toi, à l’école du père Cassant.
La prière est le grand canal des grâces.
Les deux mouvements de la prière : sentir sa misère, sentir la bonté de Jésus ; ce sont les deux mouvements d’aspiration et de respiration.
Il est si facile de prier. Le cœur va tout seul et de lui-même vers ce qu’il aime ; loin d’être une fatigue, c’est un besoin.
On ne sait pas prier, dit-on. Erreur. La prière, c’est le désir du cœur, et le cœur sait toujours désirer.
Sans doute notre grande misère se mêle à nos prières, mais Dieu les aime comme elles sont, toutes faibles, pauvres, n’ayant qu’une aile, si j’ose ainsi parler. Il n’y veut qu’une chose avant tout, c’est qu’elles viennent du cœur.
La nature, école de contemplation et école de vie
Saint Bernard disait que l’on apprend plus dans les arbres que dans les livres… Cela voulait dire que l’homme trouve son épanouissement intérieur et physique dans la vie elle-même, l’expérience. Le père Cassant depuis l’enfance se mit à l’école de la nature, de la vie, comme aussi à l’étude pour approfondir la connaissance de Dieu. Sans le savoir, il marchait sur les pas de saint Bernard. Dom Chenevière dit ainsi du père Cassant :
« S’il ne goûtait pas le travail de la terre, le frère Joseph aimait la paix des champs. Au tréfonds de lui-même sommeillait un poète. […]. On le sent ravi quand il peut rencontrer les objets de sa dévotion ornés d’images qui font rêver et porté sur les ailes de la parodie. Telle cette paraphrase versifiée d’une hymne qui suit quelques notes sur le saint Nom de Jésus et un bref commentaire où saint Bernard appelle ce Nom ‘une mélodie à l’oreille, un miel au palais, une suavité au cœur’ ». Suit cette réflexion : « Les saints ont le goût exquis’. […]. Joseph Cassant était un moine campagnard, joyeux de l’être : ‘Pendant quelques jours, lisons-nous dans une lettre à ses parents, datée du 27 septembre 1900, l’étude de la théologie va se continuer dans le grand livre de la nature, dont chaque page nous montre les grandeurs de Dieu, au milieu de nos vignes aux pampres vermeils qui couvrent les coteaux verdoyants. Les collines qui entourent Sainte-Marie-du-Désert forment des horizons magnifiques et en font une solitude très favorable pour les réflexions théologiques. »
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