La vie spirituelle
La vie spirituelle n’est point une vie intellectuelle, une vie de la pensée seule. Elle n’est pas non plus naturellement, une vie de sensation, une vie de sentiments, consistant à « sentir » et expérimenter « les choses de l’Esprit » (Rm 8,5) et les choses de Dieu.
La vie spirituelle n’exclut pas non plus la pensée et le sentiment. Elle a besoin des deux. Elle n’est pas précisément une vie concentrée à la « fine pointe » de l’âme, une vie dont l’intelligence et l’imagination sont exclus. S’il en était ainsi, peu de personnes pourraient la mener. D’ailleurs si la vie spirituelle était telle, ce ne serait pas une vie du tout ; si l’homme doit vivre, il faut qu’il soit vivant tout entier : corps, âme, intelligence, cœur, esprit.
Vivre n’est pas penser. La pensée est formée et guidée par la réalité objective située en dehors de nous. Vivre, c’est ajuster constamment la pensée à la vie et la vie à la pensée, de manière à croître sans cesse, à trouver toujours du nouveau dans l’ancien, de l’ancien dans le nouveau. Ainsi la vie est toujours nouvelle.
Thomas Merton, Les chemins de la joie (extraits)
Traduction par une moniale bénédictine du Mont–Olivet, Plon Editeur (1961), p.32-33
La vie spirituelle n’exclut pas non plus la pensée et le sentiment. Elle a besoin des deux. Elle n’est pas précisément une vie concentrée à la « fine pointe » de l’âme, une vie dont l’intelligence et l’imagination sont exclus. S’il en était ainsi, peu de personnes pourraient la mener. D’ailleurs si la vie spirituelle était telle, ce ne serait pas une vie du tout ; si l’homme doit vivre, il faut qu’il soit vivant tout entier : corps, âme, intelligence, cœur, esprit.
Vivre n’est pas penser. La pensée est formée et guidée par la réalité objective située en dehors de nous. Vivre, c’est ajuster constamment la pensée à la vie et la vie à la pensée, de manière à croître sans cesse, à trouver toujours du nouveau dans l’ancien, de l’ancien dans le nouveau. Ainsi la vie est toujours nouvelle.
Thomas Merton, Les chemins de la joie (extraits)
Traduction par une moniale bénédictine du Mont–Olivet, Plon Editeur (1961), p.32-33