Nous entrons aujourd'hui en Carême — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Nous entrons aujourd'hui en Carême

Evangile et peinture

Nous entrons aujourd'hui, mes bien-aimés, dans le saint temps du carême, dans le temps destiné aux combats du chrétien ... car les observances du carême ne sont pas faites pour nous seulement, elles le sont pour tous ceux qui nous sont unis par les liens de la foi.

Bernard de Clairvaux : Premier sermon pour le carême (extraits)

Nous entrons aujourd'hui, mes bien-aimés, dans le saint temps du carême, dans le temps destiné aux combats du chrétien, car les observances du carême ne sont pas faites pour nous seulement, elles le sont pour tous ceux qui nous sont unis par les liens de la foi. Après tout, pourquoi le jeûne du Christ ne serait-il pas commun à tous les chrétiens ? Pourquoi les membres ne suivraient-ils point leur chef ? Si nous recevons les biens des mains de ce chef, pourquoi n'en accepterions-nous point aussi les maux ? Voudrions-nous donc n'avoir de commun avec lui que ce qui est agréable, mais non ce qui est triste et pénible ? S'il en est ainsi, nous montrions que nous sommes des membres indignes d'une pareille tête. En effet, tout ce qu'il souffre, c'est pour nous qu'il l'endure. S'il nous en coûte trop de travailler avec lui à l'oeuvre de notre salut, en quoi pourrions-nous après cela unir nos œuvres aux siennes. Il n'y a pas grand mérite de jeûner avec Jésus-Christ quand on doit s'asseoir avec lui à la table de son Père, et il n'y a rien de bien surprenant que le membre souffre avec la tête, quand il doit être glorifié avec elle. Heureux le membre qui aura en toutes choses adhéré à la tête, et qui l'aura suivie partout où elle sera allée.