Veillez — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Evangile et peinture

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Dom André Louf ocso, L’attente impatiente ; homélie pour le 1ER dimanche de l’Avent 2008 (Mc 13,33-37)


« Veillez », c’est le mot d’ordre que Jésus vient nous adresser… Veiller pourquoi ?

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Dom André Louf ocso, L’attente impatiente ; homélie pour le 1ER dimanche de l’Avent 2008 (Mc 13,33-37)

 

« Veillez », c’est le mot d’ordre que Jésus vient nous adresser… Veiller pourquoi ? Parce que nous ignorons la date et l’heure de son retour à la fin des temps. Car Jésus viendra à l‘improviste, à l’heure où l’on ne s’y attendra pas, précise un autre évangéliste (Mt24,50). Il importe donc de ne pas s’endormir et de se consacrer loyalement à la tâche que le maître nous avait confiée au moment de son départ.  

 

Il est question ici (Mc 13,33-37) de la fin des temps. Mais nous ne savons pas si nous irons jusque-là. Probablement pas. C’est pourquoi ce que Jésus vient de nous dire ici s’applique pour chacun de nous à cette rencontre avec lui que sera notre mort. L’heure de notre mort aussi nous est inconnue. Nous savons seulement que nous n’y échapperons pas, elle est incontournable. Ici encore il importe de veiller : « Vous ne savez pas quand le maître de la maison va venir, le soir, à minuit, au chant du coq ou le matin, de peur que, venant à l’improviste, il ne vous trouve endormis. »

 

Il y a deux façons d’attendre cette rencontre décisive avec Jésus. Ou bien nous l’attendons dans la peur, peur de la mort elle-même, cette inconnue, bien sûr, mais peur surtout des comptes que nous aurons à rendre de nos activités ici-bas. Mais attendre la rencontre avec Jésus dans la peur, ce serait faire injure à sa miséricorde dont nous savons qu’elle est inépuisable. Car lui aussi nous attend, non sans une certaine impatience même, car il a hâte de nous accueillir dans le sein de son infinie bonté.

 

Plus l’heure de notre mort approche, plus nous avançons en âge, moins nous devrions la redouter, plus grande devrait être notre impatience et même notre joie. En ce début de l’Avent et d’une nouvelle année liturgique, l’Eglise nous rappelle inlassablement par le verbe « venir », décliné sous toutes les formes possibles : il vient, il viendra, il est déjà venu. Soyons donc dans la joie : le Seigneur est proche !

 

                                    La joie vive –Méditations à Sainte-Lioba tome 2 Editions Salvator