A Marie — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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A Marie

A Marie …

Qui que tu sois, qui te vois dans les fluctuations de ce monde ...

A Marie,

Qui que tu sois, qui te vois dans les fluctuations de ce monde, ballotté au milieu des bourrasques et des tempêtes, plutôt que de marcher sur la terre ferme, ne détourne pas les yeux de l’éclat de cet astre si tu veux ne pas être submergé par les flots. Si se lèvent les vents des tentations, si tu cours aux écueils de l’épreuve, regarde l’étoile, appelle Marie.   

Si tu es secoué par les vagues de l’orgueil ou de l’ambition, ou de la détractation ou de la jalousie, regarde vers l’étoile, appelle Marie. 

Si la colère ou l’avarice, ou les attraits de la chair ébranlent la nacelle de ton âme, regarde vers Marie.

Si, troublé par l’énormité de tes fautes, accablé par la souillure de ta conscience, épouvanté par l’horreur du jugement, tu commences à sombrer dans le gouffre de la tristesse, dans l’abîme du désespoir, pense à Marie.

Dans les dangers, les angoisses, les doutes, pense à Marie, invoque Marie.

Qu’elle ne quitte pas ta bouche, qu’elle ne quitte pas ton cœur, et pour obtenir le secours de sa prière, ne t’écarte pas de l’exemple de sa vie.

En la suivant, impossible de t’égarer, la priant de te décourager, pensant à elle d’errer. Ta main dans la sienne pas de chute, sous sa protection pas de crainte, sous sa conduite, pas de fatigue, avec son appui, tu touches au but.

Et ainsi en toi-même tu expérimenteras comme est juste cette parole : « et le nom de la Vierge était Marie. »

                                                  Sermon 2 sur la Vierge Marie (Extraits)