Mort et Vie — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Mort et Vie

Nous commençons à mourir à l’heure de notre naissance, et à vivre à l’heure de notre mort. Et comme cette vie est dite mortelle, ainsi cette mort devrait être vitale.

Tant que nous vivons ici-bas, nous mourons ; et à l’instant où nous achevons notre vie, nous sommes du même coup dépouillés de la mort.

Nous commençons à mourir à l’heure de notre naissance, et à vivre à l’heure de notre mort. Et comme cette vie est dite mortelle, ainsi cette mort devrait être vitale. Tant que nous vivons ici-bas, nous mourons ; et à l’instant où nous achevons notre vie, nous sommes du même coup dépouillés de la mort. [...]

Merveille! La vie confère la mort, et la mort la vie. La vie est naissance de la mort, et la mort l’est de la vie. Une torche allumée par le feu consume le feu par lequel elle est consumée : de même notre vie, allumée dès son début par la mort, consume finalement celle même qui l’a consumée. [...]

Car la vie présente est une vapeur et une fumée qui ne paraît qu’un instant. Tandis que la vie qui vient ensuite n’est que vie, sans rien de commun avec la mort. […]

Voilà où les saints parviennent, de cette vie mortelle, par cette mort vitale : à cette vie vitale qui est en la main de la Vie vivante.

 

Isaac de l’Étoile: 1er sermon pour la Fête des saints Pierre et Paul [Sermons, t. III, (Sources chrétiennes, n°339), p. 169-173].

(Philippe Baud, La ruche de Cîteaux. Les plus belles pages des premiers Pères cisterciens, Paris, Cerf, 1997, p. 220).

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