La Présentation au Temple — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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La Présentation au Temple

Evangile et peinture

Que trouvons-nous plus naturellement exprimé que l'expression de la foi et la louange de Siméon et de la prophétesse Anne, « qui, survenant sur le moment même, bénissait le Seigneur et parlait de lui à tous ceux qui espéraient la consolation d'Israël (Lc 2,38) ?

Guerric d’Igny : Deuxième sermon pour le jour de la Purification de Marie (extraits)

… C’est au jour de la nativité, c'est-à-dire, de l'avènement du Seigneur, que se rapportait cette parole de louange et d'action de grâces : « Béni soit celui : qui vient au nom du Seigneur » (Ps 118,25).

… Que trouvons-nous plus naturellement exprimé que l'expression de la foi et la louange de Siméon et de la prophétesse Anne, « qui, survenant sur le moment même, bénissait le Seigneur et parlait de lui à tous ceux qui espéraient la consolation d'Israël (Lc 2,38) ?

… Ce ne fut point une réunion médiocre ou vulgaire que celle qui eut lieu, lorsque, d'un côté, vinrent Jésus, Marie et bon nombre de parents qui accompagnaient l'enfant, pour pratiquer, en ce qui le concernait, les rites de la loi, et, de l'autre, Siméon et Anne avec la foule de ceux qui attendaient la consolation d'Israël, à qui ils rendirent témoignage de cet heureux enfant.

…Je trouve tout à fait remarquable cette réunion, je trouve tout à fait solennelle et remplie de joie cette procession qui amène d'un côté l'enfant et sa mère, Jésus et Marie, et d'un autre, un vieillard et une veuve, Siméon et Anne. Ici le Seigneur et la Souveraine, là le serviteur et la servante. Ici le médiateur et la médiatrice, là leurs témoins et leurs ministres aussi fidèles que dévots : la miséricorde et la vérité se sont rencontrées, c'est-à-dire la miséricorde de la rédemption en Jésus, la vérité de la confession dans les vieillards. En cette rencontre, la justice et la paix se sont embrassées quand la justice de ces pieux vieillards et la paix de celui qui réconciliait le monde se sont réunies dans le baiser de la tendresse et dans la joie du Saint-Esprit. C'est donc à juste titre que les paroles chantées cette nuit dans notre choeur se rapportent, sans explication plus profonde, à l'allégresse de cette journée. Réjouissez-vous, Jérusalem et célébrez un jour de fête, vous tous qui chérissez cette ville. C'est comme si l'on disait : Nazareth s'est réjouie à cause de l'annonciation, Bethléem à cause de la nativité, réjouis-toi Jérusalem à cause de la purification, parce que celui qui a été conçu à Nazareth, qui est né à Bethléem, a été reçu et prêché à Jérusalem. « Et célébrez un jour de fête, » continue le Prophète, « vous tous qui aimez cette ville, » Jérusalem, c'est-à-dire, accourez dans le temple, en toute dévotion, pour accueillir le Rédempteur, vous tous qui attendez la délivrance d'Israël.

Maintenant, mes frères, si, selon votre coutume, votre sainteté cherche à être édifiée, considérez en cette rencontre quatre personnes remarquables, dont la vie, non seulement illustre l'Eglise, mais encore orne les cieux : je veux dire Jésus et Marie, Siméon et Anne. Et pour celle de bas en haut, dans Anne, qui se livrait nuit et jour aux jeûnes et à la prière, on nous recommande le jeûne et la prière ; dans Siméon, qui embrasse Jésus avec tant de joie, la dévotion et la piété : dans Marie qui, n'étant sujette, en rien, à la loi, en a néanmoins, en ce point, accompli le précepte , l'humilité et l'obéissance et dans le Seigneur Jésus, qui a été formé d'une femme et né sous la loi, afin de racheter ceux qui étaient sous la loi, la charité et la miséricorde.