Thomas Merton
Thomas Merton, prêtre et moine cistercien, est né en France le 31 janvier 1915, parce que ses parents aimaient ce pays et désiraient s’y établir pour toujours. Mais la guerre en décide autrement et ses parents se voient obligés de quitter le pays en juillet 1916 et de venir se réfugier chez les grands parents maternels de Thomas, à New York. L’enfance et l’adolescence de Thomas seront remplis de tels départs et de retours, de deuils, sans cesse recommencés. Ainsi perd-il sa mère tandis qu’il n’a que six ans, en 1921; il part s’installer en France avec son père entre ses dix et ses treize ans (de 1925 à 1928), puis en Grande Bretagne (de 1928 à 1935), où il perdra son père en 1931, il n’a alors que quinze ans. Enfin, il poursuit avec succès des études universitaires, en résidant chez ses grands parents maternels, de 1935 à 1940. C’est durant cette dernière période, assez chaotique dans sa vie personnelle, qu’il se convertit à la religion catholique romaine et qu’il ressent le double appel à la vocation sacerdotale et à la vie monastique.
La foi est à l’origine de toute contemplation. S’il se glisse une erreur importante dans notre conception de la foi, nous ne serons jamais de véritables contemplatifs.
Celui qui ne permet pas aux sentiments de sécheresse et d’impuissance d’abattre et de troubler son esprit....
• Humilité et silence
L’humilité recherche le silence, non dans l’inactivité, mais dans une activité ordonnée, dans l’activité propre à notre pauvreté et à notre faiblesse devant Dieu. L’humilité tend à prier, et trouve le silence à travers la parole...
Nous ruinons notre vie de prière si nous sommes sans cesse à examiner notre oraison, et à en chercher le fruit dans une paix qui n’est autre qu’un simple processus psychologique.