Vivre l'observance du Carême — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Vivre l'observance du Carême

En tout temps, garder l’observance du Carême… RB 49,1

S’adressant à des moines, Benoît dit que le Carême se vit en tout temps, mais il ajoute : peu en sont capables (RB 49,2). Le même propos concerne chacun de nous.

Le Carême fait partie du cycle de l’année liturgique et nous rappelle des temps d’épreuves, la traversée du désert par le peuple choisi jusqu’à son entrée en Terre Promise (Gn7,4 ; Ex 24,18 ; Nb 14,34).

Jésus, après avoir été baptisé et avant d’appeler les premiers disciples, passera quarante jours au désert (Mt 4,2 ; Mc 1,13 ; Lc 4,2) où il résistera à la tentation du pouvoir, de l’avoir, du paraître. Ce sera son combat plein d’humilité pour être fidèle et obéissant à son Père avant sa vie publique. Cette obéissance le conduira à mourir sur la Croix.

L’Église nous propose un temps particulier où nous ferons mémoire de l’histoire du salut, un parcours qui nous conduira de la prise de conscience plus aiguë de ce que nous sommes: poussière à laquelle nous retournerons (Gn 3,19) à la Résurrection. Durant ces quarante jours, il nous est proposé en quelque sorte de nous ressaisir, de mieux nous habiter nous-mêmes en essayant de vivre une ascèse un peu plus sévère que celle que nous vivons habituellement. En maîtrisant notre volonté propre : « Ne suis pas tes convoitises, détourne-toi de tes volontés (Si 18-30) ; Marchez selon l’Esprit et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair (Gal 5,16-17) », ajouter quelque chose à notre quotidien : temps de prière plus important, abstinence de nourriture et de boisson dans les limites du raisonnable, modérer le sommeil, éviter les discussions stériles, et cela offert à Dieu dans la joie de l’Esprit Saint (RB 49, 6). Il s’agit pour chacun d’une avancée libératrice.

On pourra s’imposer la lecture d’un livre qui nourrira la prière (RB 48,15). Le Carême peut aussi être un temps de jeûne de télévision et des réseaux sociaux, un temps de partage, un temps de concentration plus particulier sur le mystère du salut par une ouverture plus grande aux autres. Ce pourra être un moment de relecture de notre vie qui nous conduira sur un chemin d’humilité et d’obéissance à la Parole dans un acte de conversion, de retour à la Source.

Cette marche de quarante jours avec ses aspérités nous conduit à la fête de Pâques. C’est alors que le Christ ressuscité, après nous avoir envoyé l’Esprit, nous ouvre la porte du Royaume où le Père nous attend.