Tous ces objets dont nous disposons. Notre environnement — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Tous ces objets dont nous disposons. Notre environnement

Tous ces objets dont nous disposons.
Notre environnement
Tous les objets du monastère et tous ses biens, il les regarde comme les vases sacrés de l’autel,
Il ne tiendra rien pour négligeable
Règle de saint Benoît : Chapitre 31,10-11

Ces deux versets sont extraits du chapitre de la Règle de saint Benoît sur le cellérier. Ils indiquent un état d’esprit, un comportement.

  Tous ces objets dont nous disposons.

Notre environnement

 

Tous les objets du monastère et tous ses biens, il les regarde comme les vases sacrés de l’autel,
Il ne tiendra rien pour négligeable

Règle de saint Benoît : Chapitre 31,10-11

 

Ces deux versets sont extraits du chapitre de la Règle de saint Benoît sur le cellérier. Ils indiquent un état d’esprit, un comportement. Le cellérier est le gestionnaire des biens du monastère. Comme chacun de nous il est responsable d’un patrimoine. A travers le cellérier Benoît vient nous interpeller sur la manière dont nous nous comportons avec tout ce dont nous disposons, tous ces objets dont faisons un usage quotidien, que nous consommons et qui constituent un patrimoine à la fois personnel et collectif. De fait tout ce que nous utilisons provient de la « maison commune », de la création dont nous ne sommes pas les propriétaires mais les gérants.

 

Tout trouve son origine dans la terre, l’eau, l’air et le feu, dans la Création qui nous a été confiée comme un bien à travailler et à faire fructifier. Aujourd’hui nous prenons conscience que nous l’abimons et ne la respectons plus.

 

Derrière chaque objet une personne a travaillé pour sa conception, sa fabrication, son conditionnement, son transport par mer, par air ou par route jusqu’à ce qu’il nous parvienne et que nous l’utilisions. Derrière cet objet, en amont toute une chaîne humaine nous a permis de le posséder. Tout ce dont nous faisons usage est non seulement le fruit de la terre, de l’eau, du feu, mais aussi de l’intelligence et du travail des hommes. C’est sur tout cela que repose notre économie.

 

Voilà qui peut nous interroger sur nos habitudes de consommations ou de surconsommation, sur la provenance de ce que nous utilisons, sur la solidarité que nous mettons en œuvre dans nos achats, sur la manière dont nous traitons les objets de notre quotidien. Derrière chaque objet, il y a la présence de la création, quelque chose qui nous rappelle Dieu et nous incite à « ne rien tenir pour négligeable » car tout est le fruit d’un travail et d’une chaîne de relations plus ou moins bien vécues. Tout arrive jusqu’à nous par ce que des personnes ont travaillé.

 

Ceci nous engage à une manière d’habiter la terre, à vivre éveillé dans le discernement, « sans être avare, ni dépensier, sans gaspiller, à vivre avec mesure » (RB 31,12) dans le respect du travail d’autrui, du « frère » en nous souvenant que nous ne sommes que des gérants de ce que nous croyons posséder. Cette démarche est une démarche spirituelle.

 

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