Nous sommes tous des cellériers
A propos du chapitre 31 de la Règle de saint Benoît
Là où des personnes vivent ensemble il est nécessaire d’administrer les choses matérielles qui passent par des relations humaines. Tout est lié. Ceci est valable dans le quotidien de la vie familiale, associative, d’entreprise et dans la vie en société, tout cela bien sûr à des degrés divers mais nous sommes tous responsables les uns des autres et de la maison commune ! (Laudato si’)
Nous sommes tous des cellériers
A propos du chapitre 31 de la Règle de saint Benoît
Là où des personnes vivent ensemble il est nécessaire d’administrer les choses matérielles qui passent par des relations humaines. Tout est lié. Ceci est valable dans le quotidien de la vie familiale, associative, d’entreprise et dans la vie en société, tout cela bien sûr à des degrés divers mais nous sommes tous responsables les uns des autres et de la maison commune ! (Laudato si’)
Bien que ne vivant pas en communauté ce chapitre de la Règle peut éclairer notre quotidien.
Il ne peut se comprendre sans son arrière fond biblique par un rapport juste aux personnes et aux biens et cela dans une gestion responsable devant Dieu. (Ac 2,44-46 ; 4,32-35). On peut faire un parallèle entre le cellérier et le diacre (Ac 6,1-7). Paraît aussi l’idée du serviteur bon et fidèle à qui le Seigneur confie sa maison (Mt 24,45-51 ; Lc 12,42-46).
Le portrait du cellérier que nous propose saint Benoît peut être riche d’enseignements pour les laïcs que nous sommes. Il nous décrit en quelque sorte un profil idéal vers lequel nous devrions tendre : être sage (la sagesse est une vertu qui n’est pas simplement humaine, c’est un charisme, un don de Dieu essentiel dans les rapports humains et se manifeste dans le discernement), mûr (la maturité est une aptitude à évaluer le travail), sobre. Il ne sera pas orgueilleux, agité, injuste, lent, dépensier (RB 31,11) sans être avare et devra tout faire avec mesure (12). L’humilité est la clé de ce comportement (RB 31,7-13-14). Ces qualités sont le signe d’un comportement adulte.
La source en est le respect confiant envers Dieu (RB 31,2) dans l’obéissance (RB 31,4-5) à celui qui représente le Christ. Le cellérier est à l’écoute de la Parole qu’il reçoit et met en pratique.
Ce gestionnaire est au service de tous (RB 31,3) car il aura à rendre des comptes : sur sa façon d’agir avec les personnes (RB 31,6-9-16) et sur les biens dont il a la responsabilité (RB 31,10) car tout est important et rien ne doit être négligé (RB 31,11)
C’est est un veilleur (31,8) qui se connaît bien lui- même.
Dans sa relation aux personnes et aux biens ce gestionnaire humble (31,13), père de famille (31,2) est un artisan de paix (31,18) et un témoin de ce qui le fait vivre dans l’obéissance à la Parole, à l’abbé et aux frères.
Nous sommes tous des cellériers, dans notre manière de vivre, de gérer :
- nos relations à la fois dans la distance et la proximité, le service (à chacun selon son besoin) et le respect de l’autre (chacun à sa place). - les biens dont nous disposons à la fois dans notre sphère privée mais aussi nos outils professionnels et l’environnement dans lequel nous vivons.