A propos de la vigne — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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A propos de la vigne

A propos de la vigne

Il nous faut regarder comme ordinairement reçue l’interprétation qu’on voit dans la vigne l’Eglise universelle...

A propos de la vigne

Il nous faut regarder comme ordinairement reçue l’interprétation qu’on voit dans la vigne l’Eglise universelle. Le pied de la vigne est le Christ, les chrétiens sont les branches, le Père est l’agriculteur et le père de famille. L’espace d’une journée, c’est l’espace des temps pour la vie humaine, les heures sont les époques du monde, ou les étapes de la vie de l’homme, la place publique c’est la convoitise humaine qui donne occasion à divers marchés.

Pour moi, cette vigne je dois la cultiver et labourer sans cesse, ce sont mon âme, mon corps, mon être entier. Je ne dois pas la laisser étouffer par des plantes étrangères ou parasites. Il faut que je l’émonde sans cesse en retranchant les pousses superflues, pour qu’elle ne devienne pas sauvage. Je dois la tailler pour qu’elle produise plus de fruits, l’entourer d’une haie pour que les passants ne viennent pas la fouler aux pieds et que le sanglier de la forêt n’y promène sa dévastation. Pour tout dire, en quelques mots, il faut faire preuve d’une extrême diligence pour que le bon plant ne vienne à dégénérer, qu’il ne se change pas en vigne étrangère, inutile à Dieu et aux hommes ou même une cause de tristesse pour tous. Il faudra veiller qu’après avoir prodigué les soins à la vigne préférée, avec l’espoir de fruits abondants, on ne soit exposé à la voir pillée par ceux qui dévorent le pauvre en secret, ou qu’elle périsse complètement dans une subite catastrophe.

 

                                                 Sermon 16 pour le dimanche de la Septuagésime (Extraits)