Donner du sens au travail (2) — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Donner du sens au travail (2)

Donner du sens au travail (2)

… selon cette prière d’un saint : Mon Dieu faites que je vous connaisse et que je me connaisse. Or comment peut se connaître un homme qui a peur du travail et de la douleur?

Donner du sens au travail (2)

 

… selon cette prière d’un saint : Mon Dieu faites que je vous connaisse et que je me connaisse. Or comment peut se connaître un homme qui a peur du travail et de la douleur ? Et comment peut savoir qu’il est homme celui qui n’est point préparé à ce pourquoi l’homme est né ? Or il est dit : « l’homme naît pour le travail » (Jb 5,7).

Le travail dans l’action et la douleur dans la souffrance… Il n’est personne qui puisse se vanter d’échapper à cette double étreinte dans cette misérable vie. Il n’y a pas un seul enfant d’Adam qui vive sans travail, pas un sans douleur. Si on y échappe une fois, c’est pour y retomber plus lourdement une autre fois.

Le prophète a dit : « ils ne participent point aux travaux des hommes et ils n’éprouvent point les fléaux auxquels les hommes sont exposés. » (Ps73,5) Il ne faut pas croire pour cela qu’ils sont toujours exempts de travail et de peine, car c’est ce qui les rend orgueilleux continue le prophète… S’ils ne ressentent plus ni l’anxiété du travail ni les coups des fléaux, leur insensibilité même est une preuve de leurs souffrances. Le pauvre sue dans son travail corporel, mais le riche a-t-il moins de fatigue dans les travaux de l’esprit ? Ils ouvrent la bouche l’un pour bailler de faim, l’autre de satiété mais ce dernier bien souvent ne souffre pas moins que le pauvre.

                                                                                                                                              (Sermons divers 2,1-2)