Ecoute la Source — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Avec Benoît et les Pères cisterciens
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Ecoute la Source

Jésus rejoint la femme là même où comme lui, elle a soif. Toi et moi nous avons quelque chose de commun. On est fait pareils. L’eau nous manque. Là, tous les deux, au bord du puits, il y a entre nous quelque chose qui nous attire l’un vers l’autre, l’un et l’autre vers l’Autre.

Jésus rejoint la femme là même où comme lui, elle a soif.                        Toi et moi nous avons quelque chose de commun. On est fait pareils. L’eau nous manque. Là, tous les deux, au bord du puits,             il y a entre nous quelque chose qui nous attire l’un vers l’autre, l’un et l’autre vers l’Autre.

Tu viens chercher de l’eau. Sais-tu que l’eau est pour être donnée.                 Sais-tu que l’eau est pour

l’offrande. N’aie pas peur de demander. Confesse ta pauvreté. Accueille ma demande. Reçois

la parole que je donne : ma parole.    Deviens toi-même demande, appel, prière.

Je te fais confiance, je te confie ma soif. C’est mon secret, au bord du puits. Non, je n’ai pas

soif de ton corps. Non, je ne peux pas non plus me refuser à tout contact avec toi. J’ai soif

d’eau. Veux-tu me donner à boire. J’ai soif de ta liberté.

Sais-tu bien ce que tu viens chercher ? Sais-tu qui tu es ? Tu fais ta corvée d’eau morte,

esclave de tes besoins. Veux-tu me rendre service, s’il te plaît, ma soeur ? Je t’aime vers la

Source.    Je t’aime avec mon corps, vois, qui est fatigué et qui a soif. Je te parle. Je te parle

vers la Source.     Écoute.

 

              D’où la tiens-tu donc cette eau vive ? (Jn 4,11)

             … le Don, d’où vient-il.

             L’eau donnée, l’eau que je donne n’est pas pour satisfaire, un moment, le

besoin du corps, par la mort du désir, un instant trompé par la jouissance.

             Nul ne peut se donner à lui-même le Don qui décide de sa vie, le Don qui libère sa

             liberté ; nul ne peut se donner à naître.

Jésus est celui qui donne, à qui demande, à qui a soif. À ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient

en son nom, il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu (Jn 1,12).

Accepter le don, c’est accepter une relation. C’est entrer en relation, et non pas en

dépendance puisque l’eau donnée, est vraiment donnée jusqu’au bout… à qui la reçoit… et

devient source -             Jésus ne cherche pas à m’avoir en me donnant quelque chose. Jésus

cherche à me donner. Je t’aime jusqu’à vouloir te partager l’Amour dont je vis.    Aime, comme

je t’aime.

 

Extrait d’un commentaire biblique, La samaritaine (Jn 4,1-42),

Lorsque mon ami me parle. Homélies pour Avent / Noël – Carême / Temps pascal (1989-

1996), pp. 135-136