Marie médiatrice — Avec Benoît et les Pères cisterciens

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Marie médiatrice


Il faut distinguer deux destinées, deux héritages pour les enfants des hommes : l’un qui leur vient de la qualité d’enfants de Dieu, l’autre du fait qu’ils sont enfants des hommes.

 

Marie médiatrice

Il faut distinguer deux destinées, deux héritages pour les enfants des hommes : l’un qui leur vient de la qualité d’enfants de Dieu, l’autre du fait qu’ils sont enfants des hommes. La première est céleste, la seconde terrestre, celle-là est du ressort de l’âme, celle-ci du corps, celle-là est pour l’avenir, l’autre est du présent. On aspire après la première, on est plongé nécessairement dans la seconde.

Celui donc qui se repose entre l’une et l’autre fuit le vacarme de celle d’en bas, aspire après le repos à celle d’en haut.

Par le milieu de ces destinées où il faut dormir, on peut entendre la charité qui fait s’apaiser en l’âme les désirs tumultueux du monde et qui allume le paisible désir de l’héritage éternel.

Tu veux savoir quel est le milieu de ces destinées ? Considère Marie, la Médiatrice. Elle fait le milieu entre le ciel et la terre, milieu et médiatrice entre Dieu et l’homme. Comprenons qu’elle fait le milieu en abaissant sa clémence, elle, qui pourtant par sa gloire s’élève au-dessus des cieux.

C’est donc en elle qu’il faut se reposer, car sur elle a reposé l’esprit-Saint sans lequel tout esprit est rempli d’inquiétude.

 

                              Fragment III. (Extraits) Traduction Robert Thomas ocso,                                                                                     Pain de Cîteaux n° 18